Retour à la chambre (PV : Moka)

Je n'en savais rien, je ne répondis rien. Je baissa la tête et me releva difficilement.

- Tout va très bien !

Je mentais très mal. Je commença à tomber vers le sol.

Je la rattrapa, la porta et la posa sur le lit. Puis, je me mis à fouiller dans mes tiroirs. Ils étaient rempli de médicaments, somnifères et calmants. Je pris la boite de ces derniers. Et essaya d'en donner à Moka.

Je repoussa les médicaments. Je ne voulais pas compter sur les médicaments mais seulement sur moi même. J'avais mal à la tête, je serra la main de Vladimir fortement,
je ne pouvais pas me calmer. J'avais encore très chaud.

- Arrête de faire l'enfant ! Tu en as besoin !

J'avais un peu haussé le ton. Je lui serra la main en retour.

Des médicaments ? Il en est hors de question !

- Je préfère... compter sur ma volonté. *tousse*

Je continuais à tousser, j'étais de plus en plus rouge et je me sentais de plus en plus mal.

- Ça... ça va passer...

Enfaite je n'en savais rien, ça ne faisait que empirer. Je me mordis la lèvre ce qui la fit saigner,
j'avais mal, de plus en plus.

Je n'arriverai à rien si je m'y prend de cette façon. Je me mordis le poignet fortement, du sang coulait. Je tendis celui-ci à Moka.

- Ne refuse pas.

- Non... S'il te plait...

Je me leva difficilement et me dirigea vers la porte. Je tomba devant celle-ci, tête collé contre elle.
Je mis ma main au niveau de mon front, j'avais très chaud.

- De l'air...

Je l'aida à se relever, son bras sur mon épaule.

- Nous ferions mieux de sortir alors...
Arf...je t'ai dit de ne pas refuser !

- Tant que tu es la... Tout va bien...

Qu'est ce qui m'arrive, c'est la première fois que je me comporte aussi gentiment avec quelqu'un.
Je respirais étrangement mais je ne pouvais pas faire autrement.

- Ne dis pas n'importe quoi ! Je sais très bien que tu mens !

Je rougissais mais j'essayai le plus possible de le camoufler.

- Je suis sincère...

Je me mis dans ses bras, main croisé derrière son dos.

- Puis-je rester la?

Je faiblissais, je m'appuyais sur lui.

- Tu fais ce que tu veux après tout...mais tu ne voulais pas prendre l'air ?

Je la regardais, l'air interrogateur.

- Ça m'est égale, je me sens mieux avec toi.

Je n'allais pas mieux du tout, la fièvre montait, c'était de pire en pire.
J'espérais qu'il ne le remarque pas.

- T'es vachement têtu !

Je me retira de son étreinte et la déposa délicatement au sol.

- 2 seconde, je re' !

J'alla à la salle de bain [ils en ont une, non ?], défis ma cravate et la mouilla.
Je revins vers Moka et lui mis sur le front.

- C'est mieux, non ?

- Oui... Merci..

Je faisais mon maximum pour rester éveiller alors que j'étais épuisée.
J'avais super chaud mais j'avais froid en même temps. Je pouvais à peine bouger.

- Tu es sur que tu n'en veux pas ?

J'avais toujours la boite de calmants dans ma poche, je la sortis et en pris plusieurs d'un coup.

- Je ne sais pas... Je préfère compter sur ma volonté que d'utiliser ces "trucs".
Tu ne devrais pas en prendre autant.

Il me fallait quelque chose de froid, la chaleur était insupportable, je continuais à tousser.

- *sourire ironique* Oui, "Maman"

J'avais dis ça avec un ton mielleux.

- C'est l'habitude, que veux-tu...ça me permet de ne pas faire de conneries !

Son visage devenait de plus en plus rouge.

- Tu veux de la glace ?

Je ne répondis pas directement. Je ne voulais pas l'inquiéter.

- Je... Je vais très bien.

Je savais que ça ne servait à rien de mentir et que j'en avais besoin.

- Je prend ça pour un "oui" !

Merde, quel con ! Je suis pas un glacier et j'ai pas de congel' !

- Euh...en fin de compte, oublis !

*colle sa main sur son visage* C'est tous ce que j'arrive à lui dire !

Je me rapprocha de lui.

- Ça ira, je vais très bien.

J'avais la tête qui tournait, je tomba dos à lui dans ses bras.

- Je... désolé...

Je paraissais si faible.

- Si tu veux t'en aller... Je comprendrais...

- Autrefois je t'aurais dit "oui" mais aujourd'hui...
Je ne veux pas te laisser seule...

Je l'asseya sur le lit.

- Tu permet ?

Je lui fis une transfusion.

La transfusion n'y changeait rien. Ce n'était pas un manque de sang mais de la fièvre et tout ça.
Je m'assied sur le sol, la tête dans mes bras. J'avais trop mal: ventre et tête.
Je me mordais la lèvre. En plus de ça j'avais vraiment très chaud.
Il me fallait de l'eau mais je ne dis rien.