Hommage ... [ PV : Deilana ]

J'avais cherché partout Deilana, mais ne l'avait trouvée. J'étais finalement allé chercher mon fidèle violon et était monté sur le toit. Je respira un bon coup en sentant l'air frais passer dans mes cheveux. D'ailleurs, je les détacha. Détachés, la plus longue mèche arrivait au bas de ma nuque. [ ref. Len Kagamine Senbonzakura ou karakuri burst ] ça faisait beau. Je pris mon violon, mon archet.

- Matt, ça fait longtemps... Reviens et entends donc cette mélodie ...

Je plaça mon violon entre mon menton et l'épaule, et joua la musique préférée de Matthias. Pourquoi ? Je ne sais pas. Je le voulais. Il semble plus présent. Près de moi. Moi qui suis venu ici pour lui. Malheuresement il est parti avant, on ne sait où. Il me manque, quand même, c'est mon jumeau. J'ai une raison. La mélodie était douce, lente. Elle était modérée et prenait quelques fois de la vitesse. Mais retombait tours dans un son lent. C'était joli. Cette musique avait toujours été jolie. Mais les talents de Len emplifiait la beauté du son. Il semblait être quelqu'un d'autre avec ce violon. Quelqu'un ... D'inconnu. Il semblait d'autant plus inconnu avec ses cheveux détachés. Il souria un instant. C'était la première fois qu'il jouait ici.
Je finis mon morceau et enleva le violon. Il était toujours dans ma main mais ... Je ne jouait plus. Je me retourna soudainement en entendant un bruit

J'étais montée sur les toits par la petite porte que désormais seuls Len et moi connaissaient, voulant goûter un peu à la fraîcheur du soir. Le froid ambiant m'aidait souvent à me détendre, me rendant plus paisible et en harmonie avec moi-même.
J'étais alors presque tombée par terre en entendant une magnifique mélodie. Portée par le vent, elle coulait à travers mon corps tel un courant d'eau et provoquait des remous au plus profond de mon être, faisant battre mon coeur comme jamais.
Me dirigeant vers le son, je vis qu'il était joué au violon par un jeune homme blond. Sa carrure... N'était-ce pas... Len ? Non, il ne jouait pas de violon ! Il ma l'aurait dit s'il avait joué comme ça... De plus, les cheveux du virtuose flottaient dans le vent avec grâce, tandis que j'avais toujours vu ceux de Len attachés.
Effaçant toutes ces questions de mon esprit, je m'assis sur une tuile du toit et, fermant les yeux, je profitai pleinement de la musique et du froid caressant doucement mes bras nus...
Lorsque la musique s'arrêta, j'ouvris les yeux. Le jeune homme ne m'avait toujours pas remarqué, et je ne voulais pas le déranger. Je ne m'en sentais pas digne. Alors, je commençai doucement à me lever pour repartir d'où j'étais venue, mais mon pied poussa légèrement une tuile qui glissa avec bruit.
Il se retourna alors... Et je vis que c'était bien Len !
Je fermai ma bouche qui s'était ouverte de surprise et, ne sachant trop que faire, je m'entourai de mes bras, sans essayer de retenir le chignon compliqué de ma coiffure qui se défaisait, laissant mes cheveux libres. J'avais vraiment l'impression de le déranger... D'être coupable de je ne savais quoi.

C'était Dei. Elle avait fait tomber une tuile.

- ah... Salut. Je t'avais cherchée, sans succès.

Je m'approchais d'elle. Elle se frottait les bras et son chignon se défaisait. Elle avait les cheveux longs.

- tu as froid ?

J'en leva ma veste et lui entoura les épaules. C'est vrai qu'il fait très froid ici. Je crois même que ça souffle de plus en plus fort.

- que fais tu ici ?

Je l'avais attrapée par l' épaule. Oui, juste une, car mon autre main était occupée par le violon.

- et ... Comme tu l'as sans doutes remarqué, oui je joue du violon.

Je sourire et éclata de rire. Je me calma d'un coup et déclara avec mon sourire toujours collé au visage

- je suis violoniste.

Je l'avais relâchée. Que dire d'autre ?

- j'ai été dans une troupe américaine. Le chef d'orchestre est mort de vieillesse, le groupe s'est dissous en ne trouvant aucun autre chef a son niveau...

Je pense avoir tout dit. Elle faisait une tête bizarre c'est pour ça que je lui avait raconté ça. J'étais plutôt fier de moi. Pourquoi ? Bonne question ....

Sa veste sur mes épaules me réchauffait. Je n'aimais pas cela, mais j'appréciais sentir l'odeur de Len qui en émanait sans en avoir l'air... Alors j'ôtai doucement la veste de mes épaules, avec un sourire pour que Len ne se vexe pas, et je la pliai simplement entre mes mains. Ainsi, je gardais un peu de lui tout près de moi...
Alors comme ça, il était violoniste. Wouah. La classe !! *o*

- Wow... Tu ne me 'avais pas dit. Cette musique que tu as jouée... C'était.... C'était vraiment magnifique. Tu m'as offert un superbe cadeau en me laissant l'écouter... Même si c'était involontaire !! *rit avec légèreté*

Je pris sa main et m'approchai pour me coller contre son torse. Je me sentais bien, ici...
Soudain, une liane s'enroula autour de ma chambre, me déséquilibrant dangereusement. Elle sortait d'entre les tuiles et m'attirait irrémédiablement vers elle, malgré tous mes efforts pour lui résister...
Je tombai alors sur Len avec un cri de détresse. Je me sentais glisser vers la bouche béante que je voyais sortir de l'interstice entre les tuiles.

- Au secours !!

Elle enleva la veste et la plia dans sa main.

<< - Wow... Tu ne me 'avais pas dit. Cette musique que tu as jouée... C'était.... C'était vraiment magnifique. Tu m'as offert un superbe cadeau en me laissant l'écouter... Même si c'était involontaire !! *rit avec légèreté* >>
- *sourit* a l'origine c'était la musique préférée de mon frère. Je l'ai jouée car il me manquait un peu.

Elle peut ma main, que je serra, et s'appuya contre mon torse. [ dis donc les filles, Kaïri, Dei , vous aimez beaucoup vous appuyer contre les torses de vos copains xDD ] mais soudain, une plante s'enroula autour de la jambe de Dei. Elle commença a l'emporter, elle entait d'en dessous les tuiles.

<< - Au secours !! >>

Je paniqua.

- QU'EST CE QUE JE FAIS QU'EST CE QUE JE FAIS !!! AAAAHHHHH

alors là, je ne vous explique pas mon cri de fille, qui montait dans un de ces aigus ... J'attrapa la main de Deilana, tira de routes mes forces mais fut emporté avec. Je m'accrocha au toit, qui maintenant comportait un grand trou, et nous retenais, tous les deux. Soudainement, mes yeux devient et rouges. Je sentais l'odeur de sang ... De Dei... seul celui de Dei peut me faire ça ... Ma force fut multipliée , je ne me contrôlais plus vraiment. Je tira un grand coup, nous projeta sur le toit. Je coupa la branche d'un coup sec de la main, comportant des ongles un peu plus aiguisés. La plante s'était légèrement calmée.. Je me tourna alors vers Dei ..

- tu sens ... Le sang...

J'étais flippant. Vraiment. Je m'approchais doucement d'elle, Tel un prédateur ...

Il me regardait avec des yeux terribles. J'essayais de ne pas avoir peur, je devais lui faire confiance ! Je savais qu'il pouvait y résister.

- Courage, Len... Résiste. Je sais que tu peux le faire !! Tu viens de me sauver la vie... Je sais que tu ne vas pas me la prendre aussitôt.

J'eus soudain une idée qui me sembla tout-à-fait merveilleuse. Si je donnais un peu de sang à Len, sa soif se calmerait probablement. Alors j'attrapai un morceau de tuile cassé et me coupai légèrement l'avant-bras. Je le lui présentai, ne sachant trop que faire. Comment les vampires buvaient-ils le sang ? Je n'avais jamais vu cela en détails...
Réprimant un haut-le-corps, je tendis mon bras plus encore.

- Tiens, vas-y. Prends-en un peu et calme-toi, ça va aller, tu vas voir...

Ne connaissant pas bien les vampires, je ne pouvais évidemment pas savoir que le sang leur montait rapidement à la tête... Et sans mauvais jeux de mots. Len risquait de vider tout mon corps, mais muée dans mon ignorance, je m'offrais innocemment à la mort...

[ AAAAAAAAAAARGH @_@ ]

[ seigneur dieu , Jésus , Marie, joseph, pardonnez là elle ne sait pas ce qu'elle fait ... Et sauvez Agnès au passage aussi merci U__U ]

<< - Courage, Len... Résiste. Je sais que tu peux le faire !! Tu viens de me sauver la vie... Je sais que tu ne vas pas me la prendre aussitôt. >>

J'esquissa un sourire. J'avais lâché mon violon et mon archet, ils étaient a terre. Soudain, elle attrapa une tuile et se coupa l'avant bras. L'odeur de sang se faisait encore plus présente. Elle allait me rendre fou. Elle me le tendis.

<< - Tiens, vas-y. Prends-en un peu et calme-toi, ça va aller, tu vas voir... >>

Je me jeta littéralement sur son bras, l'attrappa des deux mains et me penchait dessus. Je lécha, passa ma langue un peu partout sur le bras, comme si je nettoyait. Mais , je goûtait, festoyais. Depuis le temps que je voulais goûter a ce sang ... Je releva la tête. J'eu un sourire dégoulinant de sang. J'attrapa Dei par la taille, lui chuchota au coin de l'oreille :

- merci, chérie, pour ce repas.

Et plantais mes crocs dans son cou. Pas doucement, brutalement. Ça devait faire mal. Je buvait goulûment , sans pouvoir me contrôler. Quelle extase ! Le parfum était merveilleux. Je n'avait jamais rien goûté de Tel. J'en voulais encore et encore, c'était devenu en quelques secondes une drogue pour moi. Ma conscience repris soudainement quelques secondes le dessus, et je me griffa le bras pour lâcher prise. Mon côté vampire assoiffé disparu, bien que les yeux rouges restèrent. Je m'écarta en trébuchant maintes et maintes fois. J'avais du sang autour de la bouche et sur les habits.

- qu'est ce que j'ai fait... Qu'est ce que j'ai fait ... Mon dieu ...

Je regardais mes mains remplies de sang avec horreur.

- je suis désolé Deilana ... Je suis désolé !!!!

Je m'effondra au sol, les larmes coulant sur mes joues. Je ne savais combien de litres de sang j'avais pris, mais tout ce que je savai c'est que j'avais bu le sang de Deilana ... La pire chose que j'aurais pu faire, c'était ça.

[ XD qu'est-ce qu'elle vient foutre ici Agnès ? /PAN/ ]

Len... Mais que... Qu'est-ce qu'il faisait...
Ses crocs dans mon cou me faisaient l'effet d'une brûlure visqueuse. Je voulais me libérer de son étreinte et partir, partir ailleurs et trouver un moyen de sauver ma vie.
Mon esprit ralentissait, je n'arrivais plus à réfléchir. Le monde autour de moi tournait, et seule restait la vision du sourire terrible de Len, la bouche ensanglantée...
Je sentais mon sans quitter mon corps, me terrifiant plus que tout.
Lorsqu'il me lâcha enfin, mes paupières étaient déjà fermées. Depuis quelques secondes déjà, un éclair blanc avait envahi ma vision, et maintenant, tout était noir...
Je m'étais évanouie, manquant terriblement du fluide vital qui ne circulait presque plus dans mon corps.


Le corps de la jeune fille s'était affaissé dans les bras du blond. Sa tête pendait en arrière, et son teint livide n'aurait pu pâlir davantage.
Lorsque l'homme la laissa tomber, elle roula sur le côté d'une tuile et manqua de basculer par-dessus le bord du toit, mais elle s'y arrêta de justesse.
Les yeux toujours fermés, le corps de la violette se convulsa et elle vomit. Deux fois.
Puis, lorsque son estomac fut vidé de toute nourriture, cela s'interrompit et elle pâlit davantage...
Le peu de sang qui lui restait s'écoulait par la plaie dans sa gorge et dans son bras. Le vampire, en la mordant avec brutalité, lui avait tranché une partie de la trachée, et maintenant le sang s'écoulait à l'intérieur de sa gorge. Bientôt ses conduits respiratoires seraient bouchés, et elle s'étoufferait dans son propre sang. Quelle tragique fin, hélas ! Et seule la poignée de secondes à suivre pourraient la sauver de cette terrible mort...

J'étais horrifié de moi même. Encore plus lorsque je vis Deilana s'écrouler, et presque tomber du toit. Je me précipita sur elle. Elle était pâle, elle vomit deux fois. Elle n'avais plus de sang. Presque plus. Elle allait mal. Je crois que sa trachée est ... Ouverte. Elle va mourir !!! J'usa de mes forces et mon pouvoir pour lui réparer la trachée et lui fis régurgiter le sang. Bon, ok, avec la main dans sa bouche pour ça, mais c'était pour la sauver de sa mort imminente. Une fois cela fait, je me mordit vite le poignet et aspira par la bouche le sang. Je lui fis une transfusion , même plusieurs. Au final, comme ça n'allais pas assez vite, je m'étais mordu les deux poignets et les avait placés tous deux aux dessus de sa bouche. Je priais intérieurement. Je pleurait et transpirait. Je tremblait. J'étais court de sang. Deilana allait peut être mourir. Mon monde s'effondrait. Quand je pensais que c'était assez, quand elle avait repris un peu de ses couleurs, je la stabilisa sur le toit , et m'éloigna. Très loin. J'étais a l'autre bout. J'avais récupèré mon violon, son archet. J'avais brisé les deux. Je ne jouerait plus, tant que .... Tant que ce n'est pas pour Deilana. Si elle doit mourir, ma musique aussi. C'est ce qui a de plus précieux après elle et Matthias. Et je m'interdit de m'approcher. Je ne veux plus faire de mal... Je ne me reconnais pas moi même. Comment ai-je osé ...?

Lorsque je rouvris les yeux, le monde tremblait encore un peu mais je me sentais nettement mieux. Après avoir pris conscience que je me trouvais sous un toit, que du sang barbouillait tout les alentours de ma bouche et que Len était censé être près de moi, je me relevai brutalement. Un peu trop même, puisque je manqua me rallonger aussi sec.
J'essuyai rapidement mon visage et regardai autour de moi.
Une peur prit mon ventre. Len avait-il retrouvé le contrôle de son esprit...?
M'interdisant aussitôt ce genre de pensées, je me figurai que si Len avait voulu me tuer je serais déjà morte. Visiblement je n'avais pas agi comme il le fallait en lui donnant un peu de mon sang. Bien ! à retenir: ne pas donner de sang à un vampire en manque sous peine de mort immédiate... et douloureuse.
Je trouvai enfin Len du regard. Il tenait à la main son violon et l'archet qui l'accompagnait... Bizarrement, ces deux derniers adoptaient des angles pour le moins étrange.
Je tentai de me relever pour le rejoindre, mais je m'écroulai aussitôt, me retrouvant le nez contre les tuiles.
Alors je rampai quelques mètres... Mais abandonnai aussitôt. J'émis juste quelques sons ressemblant vaguement à son prénom... Aucune chance qu'il m'entende d'ici. C'était humainement impossible. [ Où t'as vu que c'était un humain ? é.é ]

- Len... Len... Len.

Mais l'effort fut trop éprouvant, et je tombai à nouveau dans un sommeil comateux...

Elle ouvrit les yeux et sembla chercher quelque chose du regard. Ou quelqu'un. Elle me trouva, essaya de se lever, mais tomba. Je failli me précipiter pour l'aider quand je me rappela que je ne devais m'approcher. Elle rampa, mais s'arrêta. C'était inutile.

<< - Len... Len... Len. >>

C'était rauque, d'une voix faible. Ça me serrait le cœur. Je baissa les yeux. Lorsque je les releva, elle s'était de nouveau évanouie. Je m'autorisa a y aller quelques secondes. Pour vérifier si tout va bien. Je m'approcha doucement, la retourna sur le dos. Je vérifia qu'elle respirait bien et c'était le cas. Ouf, tant mieux. Je la porta, je ne vous cache pas que très difficilement, jusqu'à la porte qui menait au toit. Au moins, réveillée, elle serait sur du plat. Elle ne tombera pas. Je lui caressa doucement les cheveux, lui déposa un léger baiser sur les lèvres et m'écarta. Je reculais , de plus en plus. Je la regardais toujours. Mon dieu comment ai je osé lui faire du mal. Je vais le regretter toute ma vie. Je sauta sur un arbre, près du toit. Je regarda une dernière fois vers elle, m'accrocha a la branche et sauta.

[ FIN RP LEN ]

Je me réveillai de l'inconscient quelques minutes plus tard. J'étais désormais allongée sur le sol de l'autre côté de la petite porte, je ne risquais pas de tomber. Mais Len n'était plus là...
Le coeur brisé, je tentai de mon mieux de me lever pour descendre les escaliers, sans y parvenir. Mais alors, que je reposais ma tête contre le sol froid et poussiéreux, je vis comme dans un cauchemar le mur que touchaient mes pieds se rapprocher, puis pivoter. J'étais probablement repartie dans l'un de mes délires... Je manquais de sang, après tout.
Mais non, ce n'était pas un rêve. Le mur se mit à me pousser et, sans pouvoir faire le moindre mouvement, je dégringolai sur les escaliers, offrant toutes les parties de mon corps aux chocs qui me dévastaient chaque fois un peu plus.
Une fois les escaliers descendus, je me retrouvai dans le couloir du bâtiment principal, derrière la tapisserie. Les murs se rapprochèrent alors, formant autour de moi une minuscule salle exigüe dont les murs avaient cessé de bouger, me laissant dévastée et épuisée sur le sol.
Et dans cette salle, il y avait quelqu'un.