Je me soucie plus de tes sentiments que des miens. [PV : Kaïri]

Après son entretien avec le directeur, Vladimir était plus que troublé. Il lui semblait que sa gorge était nouée et qu'il était sur le point de s'étouffer. Son coeur se serrait dans sa poitrine à mesure qu'il avançait vers la chambre de Kaïri. Il était tout simplement terrifié. Il était submergé par l'angoisse d'être rejeté et détesté par la jeune fille qu'il aimait. Et bien entendu, il ignorait ce qu'il pouvait lui dire. Ses mots se mélangeaient dans sa tête et il se présentait à lui, un casse-tête infernal. Pourtant, il préférait s'engouffrer dans la gueule du loup plutôt que de rester cloîtrer à broyer du noir dans un coin. Il reconnaissait ses erreurs. Il voulait se racheter mais comment ? Comment Kaïri pouvait-elle lui donner une seconde chance ? Le ferait-elle ? Il serait prêt à tout pour elle même à se jeter du troisième étage s'il le fallait. Mais surtout, il avait envie de la voir. La moindre des choses était de lui présenter des excuses et Dieu sait qu'il en avait à présenter. Lorsqu'il arriva devant la porte, il fut prit soudainement de nausées. L'accumulation de plusieurs maux comme le manque cruel de sommeil dont il était victime et la culpabilité qui le rongeait de l'intérieur le rendait fou. Il aurait pu prendre ses jambes à son cou comme lui seul en avait le secret. Rien de tout cela. Il demeura interdit un instant devant cette porte. Sa respiration était rauque et bruyante. Il savait également qu'il n'avait rien à faire ici et que si on le surprenait, il aurait des ennuies. Mais Vladimir s'en fichait. A ses yeux, plus rien n'avait d'importance. Le monde s'était joué de lui, à son tour de se joueur du monde. Avec hésitation, il se décida enfin à frapper trois petits coups sur la porte et il parvint même à prononcer une phrase bien que difficilement.

- Kaïri ? ...

Sa voix n'était pas reconnaissable. Pour tout dire, Vladimir était durement reconnaissable. Il avait de grosses poches sous les yeux et ressemblait plus à un zombie qu'à un vampire. Il avait l'impression qu'il allait s'effondrer à tout instant, que lorsque Kaïri lui ouvrirait ses jambes le lâcheraient et qu'il s'évanouirait à ses pieds. Il n'osa plus répéter son prénom. Il considérait qu'il n'avait pas l'honneur de prononcer un si jolie prénom en la présence d'une si jolie créature. Le supplice continuait encore et encore...

Installé sur son lit, Kaïri ne faisait rien de spécial, elle était revenue un peu plus tôt dans la matinée de l’hôpital. Il l’avait « relâché ». Elle avait tout de même plusieurs bandages mais aucun plâtre. Elle avait des bleus sur les bras et elle tremblait encore un peu. Malgré cela, elle était vivante mais ne savait pas quoi faire. Alors elle regardait ses pieds, ne souhaitant pas lire, ou regarder la TV, voulant juste… réfléchir. Les évènements. Elle n’avait pas de très bons souvenirs de l’infirmerie. Yufie n’était pas exemple pas dans ses souvenirs. Il y avait une personne qui lui parlait [Niels], mais posé un visage dessus s’avérait compliqué. Elle avait entre-ouverte la fenêtre de la chambre pour avoir un peu de lumière seulement. C’était mieux. Elle se sentait plus au calme avec seulement un petit bout de lumière dans la pièce. On vint toquer à la porte. Trois petits coups. Archange ? Elle se précipita avec le plus grand mal du monde vers la porte et l’ouvrit avec une petite flamme d’espoir grandissant dans ses yeux. Qui retomba assez vite. C’était Vladimir. Le visage de la jeune fille se durcit un peu.

-Où est Archange ?

Vladimir pensait que son coeur s'arrêterait subitement de battre lorsque Kaïri se présenterait à lui. Il ne fut rien de tout cela. Son rythme s'accéléra. Peut être parce que les traits de la belle s'étaient durcis à sa vue et qu'il sentait qu'il était loin d'être le bienvenue, ce qu'il comprenait vite. Sa question eut également le don d'engendrer son malaise. Archange était censé être à ses côtés. Avait-il disparu pour que sa bien-aimée en arrive à se poser une telle interrogation ?

- C'est à toi de me le dire... Il n'est pas avec toi ?

L'albinos fronça les sourcils, désorienté par la situation. Il avait tellement envie de pleurer que les larmes lui montaient aux yeux. Mais il s'était juré de ne pas le faire. Pour Kaïri, il se devait d'être fort. Il essayait mais la voir dans cet état lui faisait perdre ses moyens plutôt qu'autre chose.

- Je... Je ne sais pas par quoi commencer... Je suis désolé... J'avais prévu un discours avec des excuses et je viens de tout perdre... Je suis vraiment pathétique...

Il passa sa main sur son front. Ses mots se bousculaient à ses lèvres. Elle allait le haïr encore plus s'il se comportait comme un imbécile. Il pensait qu'il n'y avait aucunes issues. Cependant, il se décida à être courageux. Il reprit alors faiblement.

- Tu as toutes les raisons de m'en vouloir et de me détester.

Vladimir était devant la porte. Elle ne pouvait pas lui claquer la porte au nez, déjà car elle n’en avait pas la force et ensuite elle n’en avait pas non plus le courage. Alors lorsqu’il demanda s’il n’était pas avec elle. Elle baissa la tête toute triste et tourna lentement laissant voler ses cheveux. Elle ne l’avait plus revue depuis qu’il était venue la sauvez. Il était venu pour s’excusez. Elle fit un mince sourire. Il avait peu être bon fond, sauf si une autre personne lui avait demandé de le faire.

-Ce n’est pas grave pour le discours, les véritables excuses les vrai c’est celle qu’on fait sur le coup. Est-ce que tu es venu de ton propre chef ?

Cette question aurait pu gêner la personne qui la posait, mais Kaïri n’était pas à sa prêt, surtout avec tout ce qu’elle avait enduré, elle se permettait de poser des questions un peu moins conventionnelles. D’ailleurs, il fallait qu’elle sache où était Archange, pourquoi il n’était pas au près d’elle, pourquoi il était parti et surtout, s’il était toujours en vie. Honnêtement, elle avait peur que celui qui l’es tué soit en face d’elle. Il n’avait peu être rien à voir avec ça, mais vu ce qu’il avait fait, elle pouvait le suspecter, surtout que Kaïri n’était pas sa première victime. Il continua avec ses phrases mélodramatiques qui allaient parfaitement avec la situation. Oui, elle pouvait le détester, oui, elle se méfiait de lui, oui, elle ne savait pas si elle était vraiment prête à lui parler. Elle s’était aussi un peu jouer de lui dans cette maison, mais elle l’avait fait car elle n’avait pas le choix, il valait mieux qu’il soit perturbé et en train de réfléchir plutôt qu’à la torturer.

Kaïri avait baissé la tête et ne semblait pas prête à faire face à son agresseur. Néanmoins, Vladimir parvint à discerner un léger sourire sur les lèvres de la belle. Il en déduisit qu'elle était soulagé d'apprendre qu'il ne lui voulait aucun mal. Non. Il refusait de la toucher. Il aurait voulu la serrer contre lui mais il sentait que ce mouvement aurait été déplacé dans cette situation. Il opta pour rester immobile. Ce fut à son tour d'être soulagé lorsqu'elle lui dit que ça lui était égal s'il n'avait plus en tête son discours. C'est ainsi qu'un sourire se profila sur les lèvres de l'albinos. Il était doux, bienveillant et quelques peu nerveux.

- J'ai eu une conversation avec le... directeur auparavant mais ce n'est pas lui qui m'a poussé à venir te voir. J'ai compris que j'avais mal agi. Je sais que mes excuses ne modifieront pas le passé. Je ne suis malheureusement pas capable d'effacer les horreurs que je t'ai faite. Je peux toujours effacer ta mémoire mais j'ai besoin de ton consentement et surtout, j'imagine qu'il est préférable de laisser la situation telle qu'elle est. Je dois prendre mes responsabilités. J'en ai assez de fuir...

Il reprit son air grave et triste marqué par la culpabilité. Il est vrai que Vladimir regrettait ses actions envers l'académie et en particulier envers Kaïri et Akya. Il était rongé de l'intérieur par une douleur incessante. Revoir Kaïri et pouvoir lui parler librement était un cadeau à ses yeux. Alors qu'il la fuyait du regard, une larme s'égara sur sa joue. Il se décida après à la fixer.

- J'ignore où est Archange. Je ne suis ni aussi fort, ni aussi courageux que lui mais je tiens à t'en faire la promesse. A partir d'aujourd'hui, je ne laisserai rien ni personne te faire de mal... Parce que je me soucie plus de tes sentiments que des miens.

Elle se tenait à la porte, elle avait encore du mal à rester debout trop longtemps. En fait, elle commençait à se sentir un peu mal, elle avait mal au ventre et quelques petites goutes de sueurs se formaient sur son front. Elle avait envie de vomir, mais savait que rien n’allait sortir, du moins, elle l’espérait. Elle écouta la bête qui était redevenu un homme devant elle. Il n’avait donc pas constaté tout seul qu’il avait fait du mal aux autres, il avait été épaulé par le proviseur. Malgré cela, elle devait se montrer gentille, au moins une fois pour lui prouver qu’il pouvait changer et qu’il était préférable qu’il change. Elle le laissa finir, il parla ainsi d’Archange et finit par une phrase assez mystérieuse soit dit en passant.
La jeune fille prit une grande inspiration tout en se tenant à la porte un peu plus fermement que tout à l’heure.

-Je te laisse une seule chance, une seule chance de me prouver que tu as changé, je ne devrais même peut être pas te l’accorder mais je suis convaincu qu’il vaut mieux laisser une chance de temps en temps. Ne la gâche pas, c’est la seule que tu auras. Et n’essaye pas de m’effacer la mémoire, j’ai justement fais le choix de me souvenir de ce qu’y sait passer, un peu comme les guerres mondiale, il faut s’en souvenir pour ne pas refaire les mêmes erreurs.

Elle avait dit ça les yeux dans le vide. Elle avait pardonné à tellement de gens. Un peu trop à son gout maintenant qu’elle y repensait. Mais que pouvait elle y faire, elle était comme ça. Elle donnait constamment des secondes chances.

Kaïri avait l'air très faible et Vladimir le remarqua assez rapidement. Elle se tenait à la porte et luttait pour ne pas s'évanouir. L'albinos n'osait pas la toucher et pourtant il doutait qu'elle puisse se diriger vers son lit pour se reposer, seule. Il sentit son corps frémir en entendant les paroles de la jeune fille. Il était extrêmement heureux et en même temps, confus. Son esprit divagua pour se remémorer des souvenirs douloureux. Personne ne lui avait encore jamais offert la seconde chance qu'il attendait. Parce qu'il était un albinos et un vampire, son père adoptif le voyait comme un monstre et ne lui avait jamais tendu la main. Et sa mère était partie trop tôt. Ne parlons même pas de Zafina qui l'avait trahi et manipulé pendant tout ce temps.

- Je tâcherai d'être irréprochable et de ne pas te décevoir. Merci beaucoup. Vraiment. Merci...

Emporté dans son élan de reconnaissance, Vladimir enlaça la demoiselle dans ses bras. Puis après un moment, il se rendit compte de sa témérité et prit ses distances tout en s'excusant.

- Pardon, c'était déplacé... Tu n'as pas l'air bien ? Je peux t'aider si tu le souhaites ? Je veux dire, t'accompagner jusqu'à ton lit ?

Il l'avait déjà serré contre lui et il ignorait si cela l'avait perturbé. Vladimir avec son envie de se racheter désirait prendre soin de Kaïri et l'aider à sortir de cette mauvaise passe car après tout, s'il n'avait pas existé rien de ces souffrances ne se seraient déroulées. Certes, il y avait eut Zafina mais le vampire tentait de se convaincre qu'il était lui-même coupable.

Une lueur d’espoir avait agité Vladimir, cette lueur l’avait tellement agité qu’il avait prit Kaïri dans ses bras. Sans doute avec un peu trop d’empressement. La jeune fille poussa un cri de douleur, elle avait mal un peu partout. Et un câlin, une simple preuve d’affection, pouvait lui faire aussi mal qu’un coup de point. Elle s’appuya encore une fois à la porte, respirant par petit à coup. Son torse de levait et se baissait à une vitesse affolante. Elle ferma les yeux un instant et quand elle les rouvrit, Vladimir lui proposa de l’accompagner jusqu’à son lit.

-Non c’est bon merci, je peux le faire toute seule.

La jeune fille souffla intérieurement pour se donner du courage, elle pouvait le faire. Elle se tourna toujours en se tenant à la porte. Le corps maintenant dans la direction de son lit, il ne fallait faire que quelque pas. Elle s’en sentait capable, elle avait une volonté de fer. Pour montrer à celui qui l’avait martyrisé que même sans son aide elle arrivait à faire des choses. Elle espérait que le message serait passé. Ses mains venaient de quitter la porte. Elle se dirigeait vers son lit d’un pas lourd, chaque articulation sur le point de se rompre, et elle, sur le point de casser. On pouvait se demander comment la jeune fille avait fait pour endurer le fait d’être captive et maintenant qu’elle était libre, elle avait du mal à se déplacé. Son moral n’était plus le même, elle ne faisait plus d’effort, elle se laissait transporter par la rivière de la souffrance.
Il lui restait trois pas à faire avant d’atteindre son lit, elle avait bien progressé. Puis d’un seul coup, sa force l’abandonna. Le sol se rompit sous ses pieds et elle tomba à Terre. Non loin du lit, elle se cogna violement la tête sur le bord du lit. Encore un bleu de plus, si toute fois cela ne s’était pas mis à saigner. Par terre, Kaïri se refusait de pleurer, pourtant les larmes glissaient sur son visage comme les goutes de pluie sur une vitre. Elle se refusait toujours à demandé de l’aide, quitte à rester par terre. Il n’était pas méchant, plus maintenant, elle le savait, mais il lui restait, de toutes les épreuves qu’elle avait enduré, encore un peu de fierté.
Elle ferma progressivement sa main droite. Elle aurait tant aimé qu’Archange soit là. Depuis qu’il était rentré dans sa vie, elle se sentait plus forte. Pas comme toute ses héroïnes de film tragique, quoi que… Mais elle pensait qu’il y avait une réelle connexion entre eux. Ils avaient enduré des épreuves à peu près similaires, tous les deux enfermé dans un cocon de solitude. Du peu de force qu’il lui restait, elle tapa son poing contre le plancher.

-Mais où es tu ?!

Elle l’avait presque crié, elle l’avait pleuré. Elle n’en pouvait vraiment plus.

[ Désolé du temps d'attente, j'ai un peu de mal à trouver l'inspiration avec Vlad :/ ]

Il ne fut par surpris d'apprendre qu'elle refusait son aide. Elle s'était néanmoins montré polie comme à ses habitudes. Malgré ce qu'elle avait vécu, elle restait égale à elle-même, c'est ce que l'albinos préférait chez elle. Son courage et sa bonté faisaient d'elle une des plus belles créatures sur cette Terre qu'il ne lui était jamais donné de rencontrer. C'est sa maladie et Zafina qui avait tout gâché. Il l'avait brisé sans aucuns scrupules. Pourtant, Vladimir se raccrochait à un espoir. L'espoir qu'un jour Kaïri retrouve sa joie de vivre et qu'elle remonte la pente. Sans Archange, c'était problématique. Pourquoi n'avait-il pas donné signe de vie ? Il aurait dû être à la place de Vladimir en ce moment ? Kaïri n'était pas obligé d'aimer un monstre suceur de sang. Elle ne le devait pas. A vrai dire, Vladimir considérait qu'il ne devait pas trop s'attacher à elle pour éviter de la blesser une nouvelle fois. Il se sentait tellement instable. Vladiwir pouvait surgir n'importe quand. Le simple fait d'y penser terrorisait le pauvre albinos. La seconde chance qu'elle lui avait accordé lui suffisait amplement. C'était déjà trop pour lui.

En son fort intérieur, Vladimir désirait vraiment épauler la jeune fille parce qu'elle était faible et qu'ils n'étaient pas à l'abri d'une nouvel accident. Bingo ! Après avoir tracé un petit chemin vers son lit, les jambes de la belle l'avaient lâchés et en tombant, elle s'était cogné la tête. Par réflexe, le vampire s'était précipité pour l'aider. Le cri qu'elle avait poussé l'avait quelque peu refroidi mais Vladimir se rendit compte qu'il ne lui était pas adressé. Archange qui ne la confortait pas et toute cette pression avait eu raison d'elle. Le jeune homme examinait doucement le crâne de la belle et frottait la zone sensible pour que la douleur s'évanouisse.

- Heureusement, ça ne saigne pas. Tu risques de t'en sortir avec une grosse bosse...

Rien de grave. C'est juste peu esthétique. Mais avec ce qu'elle avait enduré, cela devait être le cadet de ses soucis. Vladimir avait saisi le fait qu'elle ne voulait pas de son aide mais étrangement, il n'obéit pas. A cause de son manque de conviction, elle s'était à nouveau fait mal. Il ne laisserait pas une telle chose se reproduire. C'est donc sans l'accord de la concernée qu'il la prit dans ses bras et la déposa délicatement sur le lit. Il faisait extrêmement attention à ne pas lui casser la moindre chose. Vladimir était un homme changé. Ou presque... La maladie existait malheureusement toujours.

- Pas envie de t'amuser un peu ? Elle est inoffensive, c'est l'instant parfait ! Tu peux obtenir tout ce que tu souhaites de la fille que tu aimes. Si seulement tu prenais les devants...

Le vampire tentait de dissimuler ses doutes et surtout d'ignorer cette voix qui le martyrisait.

- Je sais que tu aurais préféré le voir lui plutôt que moi et c'est logique... Je ne lui ai rien fais, Kaïri. J'ignore comme toi où il peut être et j'aimerai qu'il soit présent pour toi, pour que tu te sentes mieux...

Une idée qui pourrait sembler saugrenue vint à l'esprit du level B qui la mit immédiatement en oeuvre. Il présenta sa main et usa de ses pouvoirs afin de fabriquer un objet en métal bien entendu. La fabrication mit quelques temps. L'objet finit par se former dans sa main et l'on put distinguer une boîte à musique. L'albinos la déposa sur la table de chevet et l'ouvrit. C'était une boîte rectangulaire simple et froide mais belle. Son couvercle luisait avec la lumière du soleil. La musique qui en émanait avait un aspect mélancolique et soporifique. Une berceuse magnifique pour apaiser les âmes qui souffrent...

La mélodie en question

La jeune fille était tombée, au sol, elle se sentait encore plus vulnérable, encore plus misérable. La colère montait peu à peu. Et c’est en tapant du point qu’elle parvint à l’extériorisé. Sa vie dérapait, tout allait de travers encore une fois mais cette fois ci, Archange n’était pas avec elle. Vladimir, la déposa alors dans son lit, avec toutes les plus grandes précautions du monde. Elle détourna la tête, ne voulant pas montrer son embarra. Puis elle regarda le plafond, blanc. C’était reposant, elle avait envie de se comparé au plafond pour des raisons que même la raison ignore. Son passé devait être constellé de petite anecdote plus ou moins sanglante, plus ou moins effrayante, alors que ce plafond lui, juste sous les yeux, ou plutôt, au dessus d’elle, semblait paisible ? Elle regarda de nouveau Vladimir, ses yeux, ses cheveux. Essayant de décrypter ses expressions, il semblait vraiment différent de la dernière fois. Sans aucunes intentions maléfiques. Il fit quelque chose avec ses mains. Kaïri n’avait pas oublié que le jeune homme avait certain pouvoir. Il fabriqua un petit instrument. Elle le regarda interloqué. Et d’un coup, une musique commença. La musique était douce (GENIAL MEME !!!!) elle tendit le bras comme pour toucher le petit instrument, mais le baissa rapidement. Elle ferma les yeux, elle écouta la musique résonner doucement dans ses oreilles. La musique dura environ trois minutes, peut être quatre. Et quand elle s’arrêta, Kaïri rouvrit les yeux, les bras le long du corps, elle ne bougea pas d’un millimètre. Elle fixa le plafond, mais regardait de temps en temps Vladimir.

-Qu’est ce qu’il s’est passé ? Je veux dire… Pourquoi tu es devenu comme ça, dans la maison ?