Moment critique (PV : Moka, Akira)

J'arrivai à l'infirmerie et déposai Akira sur un lit. Elle devait avoir reçu un sacré coup sur la tête ! Je pris des bandages et recouvrit l'endroit où elle s'était cognée.

- Moka, passe moi vite des anti-douleurs !

J'étais vraiment inquiète pour Akira. Le professeur me demandait des anti-douleur, je les lui donnai immédiatement. Je m'approchai d'Akira et lui tins la main doucement.

- Tiens bon Akira. Tu as tellement changé. Maintenant tu as la santé plus fragile que la mienne. Je ne pensais pas qu'un jour ce serait possible.

Je lui disais tout ça mais elle ne restait pas moins endormie. Son cou si fin me faisait envi.
Mes yeux devinrent rouges. Ils étaient brillant, malgré les lentilles on pouvait apercevoir que la couleur a changé. Je baissai la tête en espérant qu'il n'ait rien remarqué.

- Je te conseille de rester loin d'Akira...

Mon ton était légèrement agressif mais il était aussi froid et ferme. Je fis avaler à Akira, un anti-douleur. J’espérai qu'elle se réveille.

- Rend toi utile, Moka. Donne moi le masque à oxygène.

Je tendis la main pour qu'elle me le passe. Le pou d'Akira semblait normal.

- Pourquoi devrais-je rester loin d'elle ? Je veux simplement l'aider !

Je lui tendis le masque à oxygène qu'il m'avait demandé. Je me remis à côté d'elle.
Je n'avais pas compris qu'il avait sûrement remarqué le changement de couleur de mes yeux.
Je faisais comme-ci tout était normal et que rien n'avait changé. Je restais tout de même inquiète pour elle. Je ne voulais pas la laisser tomber comme je l'avais fait précédemment.

Je mis le masque à oxygène sur la bouche d'Akira.

- Ne fais pas l'innocente, j'ai bien vu que tes yeux avaient changés de couleur ... Elle n'ai pas en bonne état, ce n'est pas le moment !

Je la regardai avec un regard agacé. Je serai censé détester les vampires, pourtant elle reste une élève... Sérieusement, cette fois-ci, elle devait avoir compris, je pense avoir été assez clair dans mes propos !

- Je ne lui ferais rien. Je ne lui ferais aucun mal. Malgré que mes yeux ont changé de couleur et que son cou est tentant je ne la mordrai pas et je ne la laisserai pas tomber. Je l'ai trop fait, je ne peux pas continuer ainsi. Je veux seulement l'aider, je ne fais rien de mal.

Je la serrai contre moi. J'étais proche de son cou mais je ne faisais rien.

- Akira réveille-toi s'il te plaît. Tu peux y arriver. Soit forte malgré ta santé fragile.

- Je ne te fais malheureusement pas confiance, si tu tentes la moindre chose louche, je n'hésiterai pas à te menacer. En bavardant ainsi, tu essayes de gagner du temps et de me piéger pour que je baisse ma garde. Tu as besoin de sang, tu ne tiendra pas longtemps ! Quand à moi, je te surveille.

Je la fixai avec un air méprisant. Akira ne se réveillai toujours pas... je commençai à perdre espoir... et patience ! Moka avait l'air de tenir bon !

Je m'écartai. Ce qu'il m'avait dit m'avait blessé intérieurement mais il avait raison, je devais l'avouer. J'avais les larmes aux yeux, je m'éloignai et allai vers la sortie doucement.

- Vous avez raison... Je ne lui sert strictement à rien. Jamais je n'ai été une grande soeur comme il fallait, je ne le serais jamais... Il vaut mieux que je reste loin d'elle !

J'ouvris la porte et partis les larmes aux yeux en direction de ma chambre.

Je me réveillai, je vis la jeune fille partir en larme, je voulais la retenir mais je ne bougeai pas, ce n'était pas très judicieux de faire cela alors que je venais tout juste de ma réveiller. Je regardais le professeur pour la pièce. Je ne savais pas ou j'étais. Pourtant cette salle ressemblait un peu à l'hôpital je devais être dans un lieu du même genre mais il était quand même différent et le paysage à la fenêtre était très différent, il y avait des arbres.

Je voulais retenir Moka mais je ne le pouvais pas et puis à quoi bon ! Elle fait un gros boudin comme toutes les gamines de son age. Dans quelques jours, ça ira mieux ! Concentrons-nous sur Akira.

- Akira ? Peux-tu me dire combien de doigts vois-tu ?

Je lui montrai 3 doigts.

Je ne comprenais pas ce qu'il me disait. Il me montrait trois petites choses qu'il avait appelé doigt. Je montrais trois doits comme lui. Il m'effrayait un peu, ça se voyait légèrement sur mon visage. Après tout, c'était un inconnu. Je savais juste qu'il avait l'air d'un chef quand il était dans la salle ou tout le monde était assis. Je le regardais, la jeune fille me l'avait montré en me disant que c'était un professeur. Je le regardai, le pointai du doigt.

- Pro...fesseur ?

- Tu ne comprends pas un mot de ce que je te raconte ? *soupir*

Je pouvais voir qu'elle était effrayé. Je me demande sincèrement ce que je peux faire pour la rassurer ! Cette fille ne connait rien du monde...

- Oui, c'est ça... je suis un professeur. N'ai pas peur, je ne te ferai aucun mal...

J'essayai de lui sourire. Je n'étais pas très doué. Je faisais plus peur qu'autre chose !

Je me levai et reculai, il m'effrayait encore plus. Sur mon visage on pouvait voir que j'avais encore plus peur. Je regardai la porte. J'appuyai sur la poignet, c'était le nom que la jeune fille avait dit. J'ouvris la porte et allai sortir. Je restais face au professeur. Il m'effrayait encore plus. Je trébuchai, je savais à peine marcher. Je le pointais du dit.

- Professeur... monstre...

J'avais l'air d'une petite fille de maternelle. Je décalai la poubelle pour me cacher derrière.

*FACEPALM* Idiot ! Trouve quelque chose pour la rassurer, pas pour la traumatiser ! Oublions les sourires. Je me demande sincèrement combien cette fille a d'age mental !
Désolé, je ne fais pas garderie !! Je suis ici pour m'occuper d'adolescents, pas de maternelle ! De plus, j'ai horreur des enfants !! Enfin... je n'ai pas trop le choix *soupir*

- Rassure-toi, je ne suis pas un monstre.

Je marchai vers elle, m'accroupis pour être à sa hauteur et lui tendis la main. Ma voix était assez douce et paisible.

J'attrapai la main qu'il me tendait. Il devait sans doute me trouver pathétique.
Je ne comprenais rien à la vie. J'avais honte. Je me retournai et partis.
Je voulais retrouver la fille qui m'avait aidé, elle faisait ressortir plus de confiance que lui.

Je décidai de la suivre.