Retour à la chambre (PV : Moka)

- Je n'ai aucune raison de le lâcher ! Je ne le ferais pas ! Ça ne sert à rien de m'y forcer !

J'avais mal mais je n'allais pas le lâcher.

- Même si tu me fais mal je ne le lâcherais pas !

Je baissa la tête tout en continuant de la bloquer.

- S'il...te plait...

Mon regard s'était adouci, je désespérai. Toutes ces émotions se succèdent, je perds la raison et mes calmants sont de l'autre coté de la pièce !
J'ai envie de rire, c'est nerveux.

- Ça ne sert à rien je ne le lâcherais pas. Même sous la menace !

"Mince pourquoi j'ai dit ça moi ?!"

Je releva la tête brusquement. Mon regard était devenu sadique et psychotique.
ça m'arrive souvent ce genre de crise mais pas aussi soudainement !

- Tu es sur, ma jolie ? *rit*

Maintenant que j'avais dit ça je ne pouvais pas faire ma tapette ou je ne sais quoi d'autre.
Je devais acquiescer et puis vu ce que j'ai eu dans mon passé qu'est ce qui peut être pire ?

- Certaine !

Je me mis à rire très fort. P'tin, il me faut des calmants et vite !
Je me dirigea vers les tiroirs, j'y trouva des couteaux et en pris un.
Je me rapprocha et tira brutalement et fortement les cheveux de Moka.
Je devais sans doute lui faire horriblement mal. Je la tenais de cette manière. Je lécha le couteau et pointa la lame vers la joue de Moka.

- Que dirais-tu que je te fasse un jolie sourire ? *rit*

- Tu crois vraiment me faire mal ainsi ? Je ne lâcherais pas ! Une marque de plus ou de moins tu crois que ça va me faire quoi ?

Je continuais à le provoquer mais je devenais folle ou quoi ?

- Huhu...un sourire de l'ange, alors ?
[Attention Âme sensible, ne recherche pas la définition !]

J'enfonça légèrement le couteau sur sa joue, ce qui l'as fit saigner.
Mais j'y pense, est-ce que j'ai du sel ? [Âme sensible n'essaie pas de comprendre le sens de cette phrase !]

- Fais ce que tu veux ça m'est égale ! Je ne lâcherais pas ! Si je me tues juste après ça ne changera rien.

Je ne bougeais pas mais pourquoi ? J'aurais très bien pu le plaquer au sol ou je ne sais quoi d'autre.
Mais malgré ça je restais immobile, je le provoquais tout simplement.

Je m’apprêtais à lui entailler le coins des lèvres. Non, je dois m’arrêter ! Je mis mes deux mains sur mon crane, tout en gardant le couteau en main. Je donnai une impression de me battre avec "moi même".

- Arg ! Il ne faut pas !

Ma tête me faisait terriblement mal. Je me dirigea vers un meuble involontairement, posa ma main libre (gauche) dessus et pris dans mon élan je m'enfonça le couteau dans la main gauche. Un cris de douleur résonna, dans toute la pièce et même à l'extérieur. Le sang coulait à flot. Ma main était bloqué, mon "autre moi" essayait de se dégager mais sans succès. Je tomba à genou, la main toujours coincée.

Malgré qu'il m'avait fait saigner je me précipita près de lui, retira le couteau qui était enfoncé dans sa main. Je le pris et l'allongea sur le lit.

- Calme toi s'il te plait !

J'alla vers mon armoire, sortis du désinfectant, du coton.
Je pris un drap que je déchira, alla chercher de l'eau et nettoya son sang.
Je pris le désinfectant en mis sur les coton.

- Attention ça risque de piquer mais c'est efficace !

Je mis le coton sur sa plaie.

Je grinça des dents. De toute façon après ce que j'ai vécu, ce picotement n'était rien.

- Il me faut..des méd-

Je n'arrivait pas vraiment à articuler et à finir ma phrase.

- Si tu veux crier ou m'utiliser en souffre douleur je t'en pris défoule toi.

Je ne fis pas attention à sa phrase et continuais de faire ce que j'avais commencé.

- Il faut que tu apprennes à te calmer seul ! Si tu veux du sang par contre, tu peux m'en prendre.
Je ferais mon maximum pour être avec toi au moment de tes folies comme ça si tu veux te défouler ce sera sur moi !

Je ne bougea pas.

- Tu n'es pas médecin à ce que je sache !
Si je n'en prend pas, je vais commettre des meurtres !

J'essaya de me lever, je retomba tout de suite allongé. Il faut que je résiste.
Je serra la couverture. Mes maux de tête reprenaient.

- Peut être pas mais il faut apprendre à se contrôler sois même !

Je l'allongea sur le lit. Je toucha son front, il était chaud.
Je lui donne du spasfond.

- Calme toi, ça va aller, je serais la pour t'aider.

Je lui pris la main.

- Mais si jamais je perd la raison ?

- La vie m'importe peu donc ça ne me dérange pas si tu me fais du mal...

J'affichais un sourire même si ce que je disais n'était pas très joyeux.

- ça me ferait souffrir...

Je me sentais mieux, cette conversation m'avait fait du bien et son sourire aussi.

- Tu devrais sourire plus souvent...

J'avais un visage plutôt surpris. Moi sourire ? Beurk rien que d'y penser.

- Crois moi je ne suis pas une grange perte, si je mourrais ça ne changerait rien.
Sourire beurk, rien que d'y penser... et puis ça ne me va pas.

- "T'en a pas marre de jouer les dures..." *ricane*
Je te taquine même si c'est la vérité ! *sourire narquois*

Je ferma les yeux.

- De toute façon, je ne peux dormir...je suis insomniaque...j'ai besoin de somnifères...

J'ouvris les yeux et la fixa. Mon regard en disait long.

- Je t'en donne un alors.

Je pris un somnifère et lui donna.

- Ça ne me dérange si tu restes dormir dans ma chambre. *S'assoie par terre*
Je resterais ici, tu as tout le lit pour toi.

J'hésita quelques secondes avant de prendre le somnifère puis je me décida à l'avaler.

- Il reste peu de temps avant que je m'endorme...

Je sentais la fatigue arriver.

- Allonge toi et endors toi, je resterais la si tu veux. Si tu veux encore faire du mal à quelqu'un, tu peux t'en prendre à moi.

Je ne souriais pas, ce n'était pas dans mes habitudes.